La société à la pomme croquée (bien naïfs sont ceux qui ont goûté à ce fruit interdit) appâte une telle quantité de pigeons que je commence à sérieusement me demander comment elle s’y prend pour séduire les foules. Perso, moi, ces individus ne m’ont jamais impressionné et ce, pour les raisons que voici :

  1. Les fonctionnalités et la connectivité réduites au strict minimum

Même s’ils ne sont plus aussi populaires, il n’est pas mauvais de parler des célèbres iPod, baladeurs qui ont fait la joie des mélomanes particulièrement dépensiers pour acheter ces trucs. Alors que la grande majorité des concurrents de ce produit disposaient d’une radio FM, parfois avec possibilité d’enregistrement des émissions, l’iPod était longtemps privé de cette option. Par ailleurs, alors que la plupart des baladeurs (si pas tous) étaient reconnus par Windows comme une mémoire de stockage USB, l’iPhone exigeait que le logiciel iTunes soit installé avant que le système d’exploitation ne le prenne en charge. Quant aux fonctions supplémentaires (égaliseurs avec effets sonores convaincants, capture audio via une prise line-in, etc.), ce n’est guère dans un iPod que vous alliez les trouver.

Et le smartphone (oc)culte iPhone ? Un produit complet, me direz-vous ? Que nenni ! Interrogez un peu les adeptes du jailbreaking : leurs propos de déçus profonds vous édifieront surement un maximum. Nul utilisateur de ce téléphone d’intelligence moyenne ne me contredira si j’écris que pour libérer tout le potentiel (bien maigre au demeurant) d’un iPhone, il faudrait mettre la main dans le cambouis. Le simple partage des fichiers par Bluetooth ou encore le partage de la connexion Internet via Wi-Fi n’est pas à la portée du pékin moyen. Sans compter cet aussi incontournable que satané iTunes pour le transfert USB des fichiers… ! Ces tares multiples plombent également la tablette fétiche de la firme de Cupertino, j’ai nommé l’iPad.

Pour clore ce tableau idyllique, laissez-moi m’attarder quelque peu sur la batterie de ces merveilles : Apple a eu l’excellente idée de la rendre inamovible, donc non remplaçable par le commun des mortels en cas de défaut ou d’usure.

  1. Écosystème fermé

Télécharger et installer des applications en dehors de la plate-forme ultra-capitaliste Appstore, sauf bidouille (du reste condamnable) relèvent de l’impossible pour le béotien comme vous ou moi. Quant à la modification du code source, encore plus condamnable que le reste, mieux vaut ne pas trop y penser : même les geeks les plus timbrés du bahut s’y perdent, tellement les protections plombent les logiciels de l’univers Apple.

Il va sans dire que cette vision obtuse des dirigeants de cette boite de rapaces nuit gravement à la créativité des développeurs qui, contrairement à l’univers Android, sont menés à la baguette. Certes, ladite vision paie, mais limite en revanche les choix du consommateur.

  1. Compatibilité multimédia plus que minimaliste

À l’aide du lecteur Windows Media 12, je viens de copier en WMA 9.2 à 192 kbps le dernier CD de Chris Brown (acquis légalement, rassurez-vous !). Pour gagner de l’espace, j’ai converti grâce au logiciel Expression Encoder 4 une émission capturée sur Discovery Science en WMV9 avec débit moyen de 712 kbps et résolution de 640 X 480. Au boulot, j’ai enregistré deux heures de réunion avec mon Acer Liquid Z3 Duo sous forme d’un fichier Ogg Vorbis de débit moyen de 80 kbps. J’ai transféré par Bluetooth tous ces fichiers sur un iPhone et sur un iPad jailbreakés par les soins d’un ami informaticien, pirate à ses heures.

Résultat des courses ? Impossible de lire lesdits fichiers ! Because nativement, les appareils à feu Steve Jobs ne supportent ni le WMA ni le WMV ni le Vorbis. Pour palier cette aussi regrettable que stupide insuffisance, il convient d’installer un logiciel via Appstore, comme Oplayer. Cela s’entend, comme les gens de la firme de Cupertino débordent de générosité, en soulageant son porte-monnaie de quelques dollars (ou euros)… !

Sans vouloir faire la pub des appareils tournant sous Android, je tiens à signaler dans cet article que tous les produits haut de gamme fonctionnant sous le système d’exploitation de Google lisent sans problème et nativement les fichiers enregistrés sous les codecs précités. Quand ce n’est pas le cas, il est loisible de télécharger et d’installer via Playstore à partir d’autres sources une foultitude d’applications (très souvent gratuites) qui rendront votre équipement compatible.

  1. Le prix injustifié

Vous vous rappelez la belle époque des baladeurs iPod dont les fonctionnalités étaient inversement proportionnelles aux prix pratiqués ? Vous vous souvenez que des crédules étaient prêts à casquer plus de 400 $ pour ces horreurs, négligeant par snobisme idiot ou par ignorance crasse les merveilles qu’étaient les baladeurs Creative qui coutaient environ deux fois moins cher ?

Eh bien, mes chers lecteurs adorés, la situation n’a pas changé depuis : les pigeons continuent de pulluler. À titre d’exemple, l’excellent Galaxy S5, véritable bijou de la technologie bourré de fonctions plus utiles les unes que les autres, peut être obtenu à moins de 500 €. Vous connaissez tous le prix d’un Iphone 6… ! Ne parlons même pas des Galaxy Tab 16 Go, performantes comme pas deux, qui coutent désormais moins de 250 € et de l’iPad à capacité mémoire équivalente qui se vend à environ deux fois plus cher !

« Fort bien, roucoulera le consommateur applelien. Mais les iPhone et les iPad sont solides, disposent d’une qualité d’affichage hors du commun, d’une délivrance sonore époustouflante et d’un capteur photo et vidéo plus que satisfaisant ». Certes. Cela justifie-t-il cependant un doublement de la facture par rapport aux produits de la concurrence dont les performances sont très similaires ? Je ne le pense pas le moins du monde.

 

WMA Imperator